La Revue Poétique :

Archive for the ‘Poèmes en vers.’ Category

Gloire à toi

In Bernard Lherbier. on août 18, 2010 at 7:08

Gloire à Toi vieux Papa-Soleil

Qui règnes sans partage dans le ciel !

Ô formidable disque !

330.000 fois supérieure

A la poussière cosmique

Qui me sert de planète,

Irrésistible masse !

Faramineux postérieur

Planté au-dessus de nos têtes,

Lâche encore ta brûlante chiasse

Sur mon crâne d’ectoplasme !

Ô astre considérable,

Pose encore ton cataplasme

Sur mon pauvre râble !

Réchauffe encore ma triste couenne

Magnifique pyromane !

Et s’il est dit que mon temps est fait,

S’il est écrit que les comptes sont faits,

Accorde une ultime faveur

A qui fut ton adorateur,

A qui ne t’a jamais défié,

N’a jamais regardé dans les yeux

Le maître incontesté des cieux.

Ma requête n’est que peu exigeante :

D’un coup de ta langue ardente,

Puisses-tu embraser ma personne,

Consumer mon humble carcasse.

Que Celle qui me suit à la trace,

Ne trouve plus rien ni personne,

Plus rien qu’une crotte de cendres

A mettre sous son chicot puant.

Veuille bien condescendre,

Cagnard immensément puissant,

Au souhait puéril d’un mortel

Dont tu fus l’unique dieu,

Et qui chaque jour vers les cieux

Fit salut à ton grand rituel

vertu et Vice.

In Paolo Camenphirpi. on août 17, 2010 at 4:53

Billevesées des cataractes

Coulant d’un argot pudibond

Qui prennent le pervers en rapt

Et le gardent plus furibond.

Je réponds : cul ! Prenez-en acte !

Mes saloperies font des bonds

Et mes ténias sont intacts

_

Dans mon estomac de charbon !

Testiculaire la vertu

Gonfle mais phallique le vice

_

Est proche d’elle et prêt : pointu.

Qui, de l’une ou l’autre ; est en lice ?

Pariez avant l’impromptu.

Avant la nuit.

In Christian Wacrenier. on août 17, 2010 at 3:51

Avant de baisser les paupières

Et d’interdire au jour de passer la frontière

Je te regarde

_

Avant d’entrer dans le sommeil

Et de plier ton ombre à l’ombre du soleil

Regarde-moi

_

Ne t’endors pas sans prendre mon visage

Reflété dans tes yeux mieux que dans un miroir

Je ne dors pas sans prendre ton visage

Imprimé sur mes yeux mieux que sur une page

_

Lorsque demain matin nous renaîtrons au bleu

Je le retrouverai quand tu me souriras

Et toi dans mon regard alors tu reprendras

Ce visage de toi préservé par mes yeux

Féerie.

In Michel Chevalier on août 16, 2010 at 5:45

Cynic-song.

In Bernard Lherbier. on août 16, 2010 at 5:40

J’entrerai à pas de loup

Dans l’huis clos de ta douleur

Les fantômes seront jaloux

De mon extrême pudeur

J’aurai pris la couleur du vide

Je glisserai dans l’air liquide

Le néant me sera parent

J’aurai le regard transparent

Je retirerai le dard

Qui empoisonne ton coeur

– très doucement ne crains rien

non tu ne sentiras rien –

La flèche souillée de curare

Que là ficha Cupidon

Puis je mettrai dans le vase

Posé sur ton guéridon

La fleur qui guérit la tristesse

Et qu’on appelle népenthès

Il faudra bien compter huit jours

– si le charme n’est pas bidon –

Pour qu’il soit fait table rase

De cette histoire d’amour

Un peu trop unilatérale

Où l’un s’en sort où l’autre a mal

Quant au salaud qui me ressemble

Connaissant ma duplicité

Il y a peu de chance il me semble

Que j’aie le cran de le quitter

Lui et moi finiront ensemble

Vieux couple sans moralité

Pareillement, l’un après l’autre…

In Paolo Camenphirpi. on août 12, 2010 at 2:11

Pareillement l’un après l’autre

Pif, paf, pouf –  tombent les serments,

Tels dominos ; si l’un se vautre

L’autre aussi nécessairement…

C’est de l’honneur nu de fortune

Qui brûle – intense ! –  au plus profond !

La trahison, belle, opportune,

Ce n’est que la fumée des ronds

Pourtant pour qui, parti,  jura,

De l’or liquéfié pour sang,

Au-delà de tout qu’en dira

T’on !  Ô qui jura face à tout

Que nul mot n’est évanescent

Que l’on scande, sa femme au cou !

La rivière est à sec.

In Michel Chevalier on août 11, 2010 at 12:04

La ronde des lettres.

In MioModus on août 11, 2010 at 12:01

A la pluie résiste l’écriture

Derrière la fenêtre le poète

Regarde pleurer cette belle nature

Crayon et papier se délectent

Les mots se chantent en vers

Les phrases se bousculent en tout sens

Le réel, ce livre immense

Croise à mille vagues de la mer

Une entrée vers le sublime

Ce moment où tout fait corps

L’existant s’évade à la rime

Et chaque ligne éloigne du bord

Loin, le silence déchire la nuit

Seul, piochant dans la ronde des lettres,

Ondulant pour séduire tout mon être

Le poème, à son tour, s’enrichit.

Je ne veux pas.

In Bernard Lherbier. on août 10, 2010 at 2:32


Je ne veux pas danser

dans vos soirées mondaines.

Je ne veux pas être le bouffon

de vos rois,

le mignon

de vos reines.

Pas manger dans vos plats

en argent.

– J’aime autant ma soupe,

pas exigeant –

Pas boire dans vos coupes

en cristal

de Baccarat.

– Un verre d’eau suffira –

Je veux juste rester là,

rester là à l’attendre,

de janvier à décembre.

Je veux juste être là,

le jour où  passera

la Beauté,

la Beauté fatale

qui donnera

son nom à mon mal.

Amour flamme.

In Christian Wacrenier. on août 10, 2010 at 2:29

Mes mains se sont frottées au vent

Qui fait scintiller les feuillages

Mes mains sur ton corps sont voyage

Qui vont du couchant au levant

.

Mille moineaux vont sur ta peau

De sauts légers en pépiements

Pas un seul piège ou un appeau

Pour arrêter leur mouvement

.

La pluie crépite sur tes seins

Brûlants grêlons de mon désir

Sur les tétons tremble un dessin

Mine de plomb de mon délire

.

Mon sexe est porteur du sésame

Qui fait s’entrouvrir la cassette

Où tremble au creux de sa cachette

La braise rouge qui s’enflamme

.

Pas un moment pour s’extasier

Tous deux brûlons dans le brasier

Qui nous roule et nous amalgame

Est-ce moi l’homme es-tu la femme