Gloire à Toi vieux Papa-Soleil
Qui règnes sans partage dans le ciel !
Ô formidable disque !
330.000 fois supérieure
A la poussière cosmique
Qui me sert de planète,
Irrésistible masse !
Faramineux postérieur
Planté au-dessus de nos têtes,
Lâche encore ta brûlante chiasse
Sur mon crâne d’ectoplasme !
Ô astre considérable,
Pose encore ton cataplasme
Sur mon pauvre râble !
Réchauffe encore ma triste couenne
Magnifique pyromane !
…
Et s’il est dit que mon temps est fait,
S’il est écrit que les comptes sont faits,
Accorde une ultime faveur
A qui fut ton adorateur,
A qui ne t’a jamais défié,
N’a jamais regardé dans les yeux
Le maître incontesté des cieux.
Ma requête n’est que peu exigeante :
D’un coup de ta langue ardente,
Puisses-tu embraser ma personne,
Consumer mon humble carcasse.
Que Celle qui me suit à la trace,
Ne trouve plus rien ni personne,
Plus rien qu’une crotte de cendres
A mettre sous son chicot puant.
Veuille bien condescendre,
Cagnard immensément puissant,
Au souhait puéril d’un mortel
Dont tu fus l’unique dieu,
Et qui chaque jour vers les cieux
Fit salut à ton grand rituel